Quand montée des eaux rime avec montée
Lorsque les précipitations s’intensifient ou lorsqu’il neige abondamment comme en 2010, les cours d’eau enflent et entrent en crue. C’est une période privilégiée pour la pêche des carnassiers, car l’augmentation du débit les force à se rapprocher des bordures pour y trouver des zones de calme où ils pourront se reposer et trouver de quoi manger en abondance. En effet, lors de ces périodes, c’est l’ensemble des poissons qui cohabitent dans ces zones de confort à l’abri du courant principal et notamment le poisson fourrage. Il n’est d’ailleurs pas rare dans la même session de toucher sandre et silure sur un petit spot où ils sont venus faire bombance. C’est une période d’autant plus privilégiée que nous avons alors l’occasion de toucher des poissons qui sont rarement accessibles du bord.
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Lorsque l’eau monte et qu’on ne peut plus pêcher ses spots habituels parce que le débit est trop puissant, il faut chercher les zones où le courant est cassé ou ralenti (amorties, épis, entrée de chenal, darses, contre-courant,..). Par ailleurs, l’augmentation du courant et le ruissellement des eaux de pluie trouble fortement l’eau, ce qui représente un réel avantage pour nous dans la mesure où la supercherie sera moins détectable par les poissons. Néanmoins il faut tout de même être repérable que ce soit par la couleur ou par les vibrations. Les coloris chartreux, jaune ou rose semblent être les plus visibles dans ces eaux cassées, mais il ne faut pas s’empêcher de pêcher avec des coloris naturels.
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Au-delà de leur vue, les poissons ressentent ce qui se passent dans leur environnement grâce à leur ligne latérale (notamment les percidés) ou à leurs moustaches (siluridés). Lorsque les eaux sont opaques, les vibrations émises par les poissons fourrage sont donc autant de signaux et stimuli pour les carnassiers. On a alors tendance à utiliser des shads qui vibrent beaucoup ou à leur adjoindre une palette. Et ça marche…
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Mais c’est faire peu de cas de la sensibilité des sandres aux vibrations discrètes… le Shudderbait de DEPS est alors un allié redoutable.
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Une crue peut se décomposer en deux phases et avoir plusieurs causes qui vont modifier notre approche de la pêche. La première phase est la montée des eaux. Lors de cette période et lors de l’apogée de la crue et si les eaux sont très chargées ce sont surtout les glanes qui vont occuper les zones de calme. Il faudra alors s’équiper en conséquence pour ne pas subir le viol réglementaire qu’offre un silure pris sur un matériel trop léger.
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La deuxième phase est la décrue. Les silures vont regagner les fosses et les sandres vont profiter d’une eau moins chargée et prendre leur place. C’est donc une période fort propice à la pêche de ce percidé si versatile. Mais ça reste la pêche et toutes les incertitudes et les exceptions qui vont avec.
Lorsque les chutes de neige sont abondantes, les cours d’eau sont alors gonflés par une eau froide qui ralentit fortement le métabolisme des poissons. Ils se déplaceront alors pour une proie qui ne leur demandera pas beaucoup d’effort, les animations minimalistes avec de très longues pauses (jusqu’à plusieurs dizaines de secondes) seront alors de rigueur.
En revanche, lorsque les températures sont plus clémentes et que la crue est occasionnée par des pluies abondantes, les poissons sont plus actifs. On pourra alors utiliser des animations plus classiques avec des petits coups de scion en faisant planer le leurre à la descente ou en linéaire au ras du fond.
Si les perches se font discrètes devant l’abondance de prédateurs qui les relèguent à l’état de proies potentielles, il arrive d’en toucher puisque les poissons sont forcés de cohabiter.
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Voilà pour les crues d’hiver… Alors il fait froid, souvent humide et on est loin de la pêche en short, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. Une bonne paire de chaussures, des vêtements chauds et étanches et les poissons trophées sont à votre portée. En plus, les fishs sont en pleine forme grâce aux eaux ultra oxygénées et à la nourriture abondante et offrent généralement une belle résistance. Ca ne gâche rien !
Les crues de printemps sont plus rares mais ce sont de loin les meilleures. J’espère pouvoir vous en reparler au printemps prochain.
Enjoy Fishing...
Olivier pour Plus Fishing Team France