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Lingua

Pikes de fin

Une vraie crue d'hiver, enfin. Après 2 ans sans montée des eaux digne de ce nom aux alentours de Noel, la Seine s'est enfin décidée cette année. N'étant pour ma part pas vraiment en réussite, il n'a pas fallu longtemps pour que l'ami Quentin me motive à sortir de Paname pour aller voir si les pikes sont de sortie ce dimanche.

Cette fois, je n'oublie pas mes wadders et c'est sous un beau soleil que nous attaquons cette journée que nos avons décidée sous le signe de la prospection, histoire de renouveler un peu les plans d'eau que nous pratiquons habituellement. Nous arrivons sur celui que nous avions repéré, il est magnifique, prometteur et nous l'attaquons avec plaisir. Après une demi-heure, alors que je pêche une petite anse, un poisson me cartouche alors que j'anime mon shad en dents de scie. C'est un poisson modeste qui tourne autour des 50cm et qui repart à l'eau tout de suite après s'être vu retiré mon triple voleur du gosier. Le pauvre, il s'est pris un ferrage Huge Custom 76 style, il n'a pas dû comprendre de quoi ca s'agît.

Nous continuons notre tour quand une voiture s'arrête à notre hauteur. 2 chasseurs à l'intérieur qui nous demandent si on a touché. Ils nous expliquent qu'ils chassent le canard en gansta mais que ça ne les dérange pas si on pêche aussi. Ok... mais c'est lorsqu'ils déclenchent la 3ème guerre mondiale à 100m de nous que nous décidons qu'un poisson ne vaut pas une bastos et que nous nous décidons à battre en retraite. Nous tournerons un peu sur différents plans d'eau pour voir s'il est possible d'y pêcher mais nous ne trouverons rien.

Il nous reste 3 heures de pêche, nous partons pour un dernier étang que nous pourrons pêcher pour le coup du soir. La pêche reste très difficile, nous sommes 3 et nous ne faisons rien bouger, les poissons semblent apathiques. Alors que la lumière décline doucement, je décide de sortir l'arme fatale dans ces cas-là. En effet, si les poissons ne se nourrissent pas ou si on ne trouve pas ce qu'ils veulent, il faut jouer sur leur agressivité. Et quoi de mieux qu'un congénère dans leur zone de confort ou chassant dans leur garde-manger pour les inciter à sortir de leur réserve et à venir sanctionner l'insolent ? En effet, le brochet est un poisson grégaire, solitaire, cannibale, avec un bon caractère de cochon et qui supporte mal la concurrence. Dès lors, une imitation de brocheton se présente comme un apéricube pour lui et je ne compte plus le nombre de fois où ce type de leurre m'a sorti de situations désespérées, et de belle manière en plus.

Un petit ¼ d'heure après, j'aperçois mon swim qui sort de la cassure à 2m50 de moi et je le vois disparaître d'un coup, ferrage en conséquence, pendu ! C'est bien plus correct que le matin mais c'est rapidement géré par la Huge Custom et c'est dans la boîte.

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Nous continuons le tour du plan d'eau, j'insiste logiquement avec mon petit pike, l'animation est simple... lancé, contact avec le fond en gardant une bannière légèrement détendue pendant la descente, une tirée ample et un linéaire à environ 1m au-dessus du fond en alternant accélérations et pauses pour imiter un brocheton qui chasse. Sur un lancé, après avoir récupéré quelques mètres en linéaire, je laisse tomber mon leurre sur le fond, au moment où je reprends contact pour reprendre la récupération je sens un poids. Je ferre automatiquement et c'est au bout. Le coquin, il a dû suivre mon leurre et me le ramasser sur le fond comme il aurait cueilli un poisson agonisant. J'adore les plans qui se déroulent sans accroc.

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Mais ce sera tout pour cette journée, le soleil couchant ne nous apportera pas d'autre touche à part des touches de couleurs.

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Fin de la saison pike pour moi... ou pas, on verra ;)

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TIMON DARTRUN