Glane de fin
Pour cette fin de saison, la Seine nous aura offert une belle grosse crue. Montée à presque 6m et dépassant les 1600m3/s, elle est largement sortie de ses gonds pour prendre ses aises sur les quais, créant ainsi de nouveaux spots en même temps qu'elle submergeait les zones habituelles.
Alors bien sûr, nous pêcheurs avons tendance à nous réjouir de ces périodes où les poissons se rapprochent du bord pour se mettre à l'abri du courant et pour se nourrir dans les concentrations de blancs qui se regroupent là où le courant est cassé ou ralenti. Mais il ne faut pas oublier que ce sont aussi des moments particulièrement difficiles pour les habitants de la Seine, qu'ils soient SDF ou qu'ils occupent des péniches d'habitation.
Pour ma part, j'ai essayé d'en profiter au maximum en multipliant les sessions lunchs (certes courtes) mais aussi quelques matinées et après-midis et pour la première fois je me suis focalisé presque exclusivement sur les glanes. Huge Custom 7.6 en main j'ai multiplié les spots, écouter les conseils, changer mes approches, mais rien, pas une touche, désespérant. Et puis un jour, rendez-vous est pris avec mon amie Capucine, photographe de son état, pour une séance de photos de la crue. On se retrouve, je commence à pêcher pendant qu'elle shoote, je linéarise le long du quai un bon vieux king retrouvé au fond d'une boite quand je me prends une bonne grosse boite dans l'avant-bras. Ca ferre illico et ça desserre le frein aussi sec en attendant de voir à qui j'ai à faire. Enfin un peu d'action ! Le glane n'est pas très lourd mais il se défend vaillamment, si bien qu'à vue de nez je lui attribuais bien 30cm de plus.
Un poisson qui doit tourner autour des 140cm, pas un monstre mais il fait tellement plaisir après ces heures à attendre cette touche.
Canne : DEPS Huge Custom 7.6
Tresse : Yamatoyo Super PE SW 45lbs
Tête de ligne : Yamatoyo Super Shock Leader 70lbs
Je continuerais à pêcher pendant les 45mn qui restent pendant que mon amie continuera à prendre des photos mais rien d'autre à signaler et je dois rentrer au bureau pour une grosse réunion. Normalement personne n'a vu le mucus sur le bas de mon pantalon.
Quelques jours plus tard, c'est la fermeture dans Paris avec Toni et Régis puis avec Charles et Camille. Je décroche ce qui s'avèrera être un gros zander vu les marques dans mon king, puis un glane, alors que Camille sortira un petit silure. Une session pleine de regrets pour finir cette saison pleine de poissons que je ne suis pas prêt d'oublier.