Comme chaque année, les précipitations se sont accentuées vers mi-décembre et ont fait gonfler la Seine. Depuis le mois de mai nous avons eu droit à différentes crues en mode ''demi-molle'', engendrant des conditions compliquées pour nous pauvres pêcheurs. Enfin, cette fois c'est la bonne, le débit dépasse les 500 m3/s, puis les 600 m3/s et enfin les 700 m3/s, seuil à partir duquel les poissons commencent à colonniser sérieusement les zones de calme.
Généralement cette période (bénie ou haïe selon les préférences) est l'occasion de toucher des poissons taille papa qui viennent se reposer et se nourrir dans les calmes où les blancs se mettent à l'abri du courant. Nous en avions largement profité l'an passé avec quelques très jolis poissons à la clef, malheureusement cette année nous serons bien souvent en dehors de Paris pour les fêtes au moment où les meilleures conditions sont réunies. Néanmoins, en cherchant bien, en persévérant et en passant un maximum de temps au bord de l'eau j'ai réussi à boucler un petit chelem, plutôt rare en Seine parisienne.
Tout d'abords, en tout début de crue et alors que je viens de toucher un petit sandre probablement stationné sous un banc d'ablettes, mon shad se fait agresser alors que je le dandine au ras du quai. A la ''défense'' ce n'est pas un sandre... effectivement c'est un petit brochet surprise. Alors certes il provient de l'empoissonnement de décembre mais quand même...
Dans les jours suivants, après plusieurs petits sandres (taille ''un jour j'atteindrais la maille''), une touche plus sourde me fait penser à une perche... c'est bien ça, la perche annuelle de crue qui vient rappeler ses zébrures à mon bon souvenir. Sur un shad 5'' quand même, elle avait les crocs.
Alors que j'ai du mal à me dépêtrer des petits sandres, notre poto Olivier claque un superbe zander de 90cm sur le jour tombant. Un poisson magnifique que je l'aiderai à mettre au sec, release en mode ''pieds dans l'eau'', hug collectif avec l'ami Hub' qui était aussi présent, bref un grand moment de pêche.
Le lendemain, je suis bien décidé à lui emboîter le pas. Marre des enfants poissons, je veux de la belle écaille ! Je pars en solo pour une petite journée. Sur le premier spot, je commence par rater deux touches (vive les ''air ferrages''). Puis sur un lancé lointain, je contrôle la déscente du leurre, contact avec le fond, une tirée, boum ! Ferrage sec et cette fois c'est pendu. Un joli sandre crève la surface (estimation 70 cm) mais parvient à se décrocher en secouant sa gueule horsde l'eau. Argh...
Arrivé sur un second spot, je retrouve un groupe de pêcheurs habitués des quais parisiens. On pêche en discutant quand je prends un belle chataigne sur la descente du leurre lors de l'animation. Un sandre de 60-65 arrive et.... se décroche. Gnnnnnnnnnnn !!!!
On continue, concentration, animations, on lâche rien ! Le jour commence à décliner, c'est la bonne heure... alors que je fais des animations minimalistes près du fond je me prends un maxi décharge dans la canne, ferrage sec et combat tout en douceur car je sens que ça pèse et je ne veux pas un nouveau décro. C'est un très joli sandre qui arrive, un des mes camarades se couche sur le quai pour le saisir et y parvient au moment où le poisson coupe mon fluoro (encore bravo Ludo) ! Ca fait plaisir !
Manque que le silure pour le grand chelem, je l'ai touché mais il était un peu trop gros pour mon matériel et m'a assez rapidement faussé compagnie. Reste 3 semaines, pas de pression mais un petit challenge à relever pour cette fin de saison ! L'ami Toni est déjà parti en quête des moustachus à base de sessions ''Dom Driver'' et maxi virgule style...
A suivre... (peut-être)
Enjoy fishing !
P.S : Désolé pour les fonds neutres sur les photos mais ça cherche sur le net ! Quand je vois des personnes qui font 400 bornes dans la journée pour venir pêcher Paris alors qu'ils ont 10 fois plus de spots près de chez eux, j'avoue que je ne comprends pas trop la démarche. D'autant que pour faire du tourisme halieutique il y'a des saisons plus sympas sur Paris.
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