Ma petite famille partie en vacances, j'ai une fin de journée le samedi et tout le dimanche pour m'adonner à mon addiction favorite...
Samedi en fin d'après-midi, je pars donc pour explorer un nouveau secteur repéré cet hiver afin de voir si comme je le pressentais, les chubs s'y sentent bien. Après un peu de route, j'arrive sur place, la bordure est propice, je vois les premiers petits specimens qui se dorent au soleil, je cherche les plus gros mais rien à me mettre sous la dent.
C'est quelques minutes plus tard que je comprends pourquoi. Deux hors-bords qui tractent des kite-surfeurs longent la berge et les kiteurs font leurs virages pile sur le spot, sûr que les gros chubs ont pris leurs nageoires à leur cou depuis longtemps et ne doivent s'y poser qu'une fois le calme revenu. Il faudra donc que j'y retourne en semaine ou de bon matin (ou les deux) pour avoir une idée précise du potentiel du spot.
Un peu frustré, je m'arrête sur le chemin du retour sur un spot que je connais bien. En arrivant, je repère rapidement quelques chubs qui se nourrissent en surface ainsi qu'une carpe qui joue au chub. Je descend tant bien que mal pour me retrouver au bord de l'eau, passe 2-3 arbres de façon accrobatique et me retrouve sur la zone. Evidemment la moitié des poissons repérés a disparue (chub style) mais il en reste et j'expédie mon Orikanemushi pas très loin d'un joli sujet. Il s'approche, ouvre la bouche, l'aspire, je ferre mais je lui retire de la bouche. Argh !!! Il s'enfuit dans un grand coup de caudale, ce qui a le don d'effrayer les autres qui se dispersent toutes nageoires dehors. Résultat, il ne reste que la carpe qui continue à goûter à ce qui lui passe sous le nez en surface.
Je lui envoie mon Orikanemushi, elle le voit, s'approche, le regarde, j'anime très légèrement et elle le gobe. Cette fois, j'attends qu'elle redescende un peu avec et vlan ! Elle n'est pas bien grosse mais quelle puissance comparée à d'autres espèces. Elle file direct vers le fond, prend du fil et se bat vaillament, le pied sur ma ''Key Lime'' L !
Finalement j'arrive à la fatiguer et à la mettre au sec dans une petite rigole d'eau formée par le passage des péniches. Pas la peine de trop la manipuler en prenant des photos avec ma trogne, donc clic clac dans la boîte et hop retour à l'envoyeur.
Ce n'est pas le poisson ciblé à la base mais c'est toujours sympa de livrer un beau petit combat et de prendre une espèce pour la première fois avec une technique usuellement dédiée à d'autres poissons.
Le lendemain, rendez-vous (presque) à l'aube avec Gene Eddy et Jérémie pour une descente de l'Yonne en bâteau. Au programme, pêche light ! (ou plus si affinités)
Nous remontons le bief pour attaquer derrière un barrage et pendant que nous préparons les cannes, nous voyons un petit glane nous passer sous le bateau. Un bon signe ? En tout cas, l'Yonne est vraiment une rivière que j'affectionne particulièrement, elle est magnifique.
Nous attaquons la descente et le premier constat est sans appel... mais où sont passés les herbiers ? La maxi-crue du printemps n'y est sûrement pas étrangère, la puissance du débit ayant probablement arraché de nombreuses racines et à minima retardé la pousse de ces oasis de vie subaquatiques. Résultat, nous pêchons parfois des zones qui ont l'air mortes. Et comme par hasard, dès qu'il y'a une tâche de végétations aquatique, on retrouve des bancs de baitfishs et les prédateurs qui vont avec.
Nous voyons très peu de chubs de taille respectable, les rares que l'on aperçoit se carapatent dès qu'ils nous voient (c'est pénible d'avoir une moins bonne vue qu'un poisson) et c'est finalement en insistant un peu au-dessus d'une fosse que Gene Eddy claque un joli sandre.
Sur la suite de la matinée, Jérémie et Gene Eddy vont m'enterrer sous des kilos de chubs et de perches non maillés (même loin de la maille lol). Pour ma part je rate ou décroche tout et n'arrive pas à faire mordre les rares chubs dépassant les 40cm qui s'intéressent à mes leurres. Rageant.
Avec la chaleur écrasante qui se fait de plus en plus oppressante, il nous faut une pause. En plus, Jérémie a eu la bonne idée de nous concocter un barbecue XXL, chipos, merguez, brochettes, le tout en bord d'Yonne paumés dans le wild... juste parfait. Merci encore man ;)
C'est le ventre bien rempli (trop même vu la chaleur lol) que nous repartons. L'après-midi sera pire que la matinée, je finirai quand même par faire une perchette à la lame OSP (Over Ride) que Gene avait repérée. Merci lol !
Nous essaierons un peu tout, du LS sur les bordures enrochées, du crank à tout va, de la verticale et du grattage dans les fosses, mais il faut se rendre à l'évidence, entre la chaleur écrasante et les méfaits de la crue, c'est une journée sans. C'est donc à contre-coeur que nous nous résilions à prendre la route du chemin retour en fin d'après-midi, la nuque bien crâmée, les mollets bien fatigués et l'appareil photos bien vide ^^
Merci à mes deux compères pour cette néanmoins excellente journée, Gene pour la grande balade et Jerem' pour l'orgie du déjeuner... au top les gars, on remet ça quand vous voulez ! (si vous me laissez quelques fishs quoi ;-)) )